Les organisations professionnelles représentant les infirmières et infirmier(e)s en soins généraux et spécialisés interpellent solennellement le gouvernement afin que justice soit rendue à l’ensemble de notre filière....
Nos
syndicats et associations s’impliquent dans le but d’obtenir une réelle
reconnaissance du rôle et de la place des infirmières dans le système de
santé français, d’améliorer les conditions de vie des professionnels de
la filière tous grades et spécialités confondus, de défendre leurs
droits et leurs intérêts moraux, tant collectifs qu’individuels.
De la qualité des soins au respect des droits du patient, de
l’accompagnement des familles en passant par la charge émotionnelle et
le stress lié aux responsabilités, les conditions d’exercice des
infirmières en France sont devenues particulièrement difficiles et se
dégradent un peu plus chaque jour dans un contexte de maîtrise des
dépenses de santé et de réorganisation de l’offre de soin. Et pourtant,
l’infirmière a toujours été ignorée des pouvoirs publics
(reconnaissance, conditions de travail, salaires…).
Depuis quelques années, les réformes se succèdent et impactent fortement notre quotidien de professionnel :
refonte de notre formation initiale (2009),
reclassement des infirmiers, infirmiers spécialisés, cadres,
réforme des retraites et négation de la pénibilité de notre métier,
loi H.P.S.T.,
plan psychiatrie et santé mentale 2011-2015.
Tous ces changements n’ont pas répondu aux problématiques mais ont
contribué à dégrader de façon exponentielle nos conditions d’exercice.
Féminine à 90% et plébiscitée par 99% des français, la profession
d’infirmière a su garder une très bonne image auprès du public.
L’infirmière apporte les soins dans les moments difficiles. Elle sait
écouter et porte des valeurs humaines qui rassurent. Quelles retraites
auront toutes ces femmes dont les carrières ont souvent été
interrompues, ou en temps partiel afin d’élever leurs enfants ?
La réforme des retraites qui est venue s’ajouter à l’article 37 de la
Loi n° 2010-751 du 5 juillet 2010 a reculé l’âge d’ouverture des droits à
la retraite pour les infirmières non pas de 2 ans mais de 7 ans…
passant de 55 à 62 ans et de la catégorie active à la catégorie
sédentaire ! La revalorisation salariale consentie pour accompagner ce
passage en catégorie A est aussi dérisoire qu’irrespectueuse au regard
de notre niveau de compétence et de responsabilité.
L’abandon du critère de pénibilité explique toutes ces années
supplémentaires à travailler. Il est ressenti comme un abandon au sens
large du terme et comme une absence totale de reconnaissance au regard
des contraintes évidentes, des difficultés d’exercice et du niveau
d’exigence toujours plus élevé.
Des professions reconnues au niveau universitaire mais qui sont toujours sans reconnaissance statutaire et salariale.
Nous avons suivi les débats des deux dernières années, les prises de
position de votre formation politique, les réactions de ceux qui étaient
hier dans l’opposition et qui aujourd’hui sont en capacité d’agir.
Les infirmiers en soins généraux et spécialisés méritent une attention
particulière et des décisions courageuses de votre part s’imposent. Vos
résolutions doivent soutenir notre investissement au quotidien toujours
dans l’intérêt du patient et se traduire par un engagement marqué. Notre
filière professionnelle attend maintenant des actes forts et des
réponses concrètes.
Les syndicats CNI, SNIA, SNICS
Les associations AEEIBO, ANPDE, CEEPAME, UNAIBODE
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